Economie de guerre : Delair, cette PME qui a mis un vent aux grands industriels du secteur

Delair drone kamikazes

Delair, qui va livrer à l'Ukraine les cent premiers drones kamikazes fabriqués en France, est l'un des symboles forts de l'économie de guerre voulue par le ministère des Armées. Cette PME toulousaine est la vitrine du « faire autrement » mis en musique par la Direction générale de l'armement (DGA).

Publié le 05-03-2024 par Michel Cabirol

Résilience, innovation et réactivité. A l'image de l'Ukraine, l'histoire de Delair peut se résumer par ces trois mots. La PME basée à Labège dans la banlieue toulousaine a su à nouveau saisir sa chance avec le lancement par Emmanuel Macron en juin 2022 du concept d'économie de guerre. Employant une centaine de salariés, elle est « une vitrine de ce qu'il faut faire en économie de guerre », a affirmé le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui visitait le site de Delair à Labège.

Delair avait déjà réussi un petit tour de force en 2014 en ne laissant pas passer sa chance quand le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian avait souhaité soutenir l'innovation duale (civil et militaire) des PME. Grâce à un financement de 500.000 euros de la DGA (Direction générale de l'armement), Delair avait pu développer le DT-26, un drone de reconnaissance pouvant aussi bien servir aux applications militaires qu'à celles de la surveillance industrielle (voies ferrées, pipelines, lignes électriques....).

« Faire autrement »

Dix ans plus tard, Delair goûte à nouveau aux projecteurs puissants du ministère des Armées. Cette PME est même devenue l'un des symboles de l'économie de guerre de l'hôtel de Brienne aux côtés de grands groupes de défense, comme Nexter, MBDA et Thales sommés par le ministre des Armées Sébastien Lecornu de s'adapter manu militari à l'économie de guerre. Elle agace même certains grands maîtres d'œuvre mais elle est chouchoutée par le ministère, qui lui confie des commandes c

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