Emmanuel Macron, la « verticale du vide » ?

France: macron veut un "conseil national de la refondation" apres les legislatives

DECRYPTAGE. En pleine crise sur la réforme des retraites, l'affaiblissement constant des institutions et des corps de médiation interroge sur l'exercice du pouvoir d'Emmanuel Macron. Par Michel Wieviorka, Sociologue

Publié le 02-04-2023 par Michel Wieviorka

Entre l'Élysée et la société civile, les médiations se font rares. Le pouvoir semble s'exercer de haut en bas, et la violence, ici et là, se substitue au sens et au contenu.

Les mobilisations sociales, hier avec les « gilets jaunes », aujourd'hui sur les retraites et sur la question de l'eau et des mégabassines, sont de plus en plus débattues sous l'angle des affrontements entre forces de l'ordre et acteurs contestataires. Comme s'il n'y avait plus qu'à attribuer aux uns ou aux autres la responsabilité dans l'essor de la violence, et à dénoncer les CRS et les BRAV-M, ou les anarchistes, les black blocs et les autres.

En démocratie, la violence est toujours potentiellement présente, mais elle s'installe et se médiatise quand les problèmes ne sont pas traités politiquement, quand la crise ne se transforme pas en débat ou encore quand les demandes émanant du corps social ne peuvent pas déboucher sur des négociations ou des compromis.

Pour éviter la violence, la prévenir, ou en sortir, comme l'a montré le programme IPEV (International Panel on Exiting Violence) à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme dans ses travaux et rencontres organisées entre 2015 et 2020, il faut des acteurs qui s'impliquent.

On peut alors rendre possibles le débat et la négociation, en créer les conditions et les mettre en oeuvre concrètement. Ce n'est pas la même chose, et ne mobilise pas nécessairement les mêmes personnes.

Le déclin des institutions et des médiations

La situation actuelle de la Fran

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