Les « dark stores » sont bien des entrepôts, le Conseil d'Etat donne raison au gouvernement

dark stores

La plus haute juridiction administrative vient de rejeter la requête de l'entreprise Getir. Cette dernière spécialisée dans la préparation des livraisons de produits de consommation courante sur Internet avait attaqué l'arrêté gouvernemental du 22 mars 2023 définissant les « dark stores » comme des « entrepôts ».

Publié le 10-05-2024 par César Armand

C'est l'ultime épisode d'une bataille politique entre les élus locaux et les « dark stores », ces magasins fermés au public, spécialisés dans la préparation des livraison de produits de consommation courante commandés sur internet. Le Conseil d'Etat vient de valider l'arrêté gouvernemental du 22 mars 2023 les considérant comme des entrepôts, relève sur son blog l'avocat Eric Landot, spécialiste des dossiers publics et parapublics.

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Le contentieux date en réalité de juin 2022. A l'époque, la ville de Paris avait ordonné à Frichti et Gorillas, deux sociétés de livraison qui utilisent des « dark stores », de ne pas avoir déclaré leur activité comme entrepôts au moment de leur installation dans des locaux abritant jusqu'alors des commerces traditionnels.

Contestant ces accusations, ces sociétés avaient, dans un premier temps, gagné la bataille judiciaire en octobre 2022. Le tribunal administratif avait fait suspendre neuf procès-verbaux d'infraction au code de l'urbanisme délivrés par la mairie de Paris. Il reconnaissait aux deux sociétés un « intérêt collectif », car permettant « d'optimiser en milieu urbain le délai et le mode de livraison », et donc de « diminuer le trafic de camions et le nombre de points de livraison dans Paris intra-muros ».

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