Marc Fesneau : « Voter contre le Ceta, c'est du faux patriotisme »

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ENTRETIEN - Le ministre de l'Agriculture, et numéro deux du MoDem, fustige le vote des sénateurs contre le traité commercial avec le Canada et revient sur la colère paysanne qui persiste.

Publié le 24-03-2024 par Giulietta Gamberini et Soazig Quéméner

LA TRIBUNE DIMANCHE - Vous interviendrez jeudi au congrès de la FNSEA, syndicat qui, malgré les nombreuses concessions du gouvernement depuis janvier, est loin de considérer la crise agricole comme terminée. Pourquoi n'arrivez-vous pas à apaiser les paysans ?

MARC FESNEAU - La crise vient de tellement loin et ses causes sont si multiples que les réponses à y apporter sont par nature complexes. L'Espagne, la Pologne, la Roumanie, les Pays-Bas, la Belgique sont confrontés au même problème. La logique des politiques publiques vis-à-vis de l'agriculture est en train de changer, mais il reste à crédibiliser la parole de l'État. Nous avons annoncé de nombreuses mesures. Je sais que l'attente pour avancer est très forte. Ce que nous pouvions faire immédiatement, nous l'avons fait. Mais nous sommes en démocratie : les lois doivent être adoptées par le Parlement, une modification réglementaire nécessite un décret en Conseil d'État. Je comprends les impatiences, mais nous sommes en train de régler des sujets qui traînent depuis quinze ou vingt ans.

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« Aucun responsable syndical n'aurait pensé il y a un an qu'on accélérerait autant en deux mois »

La FNSEA vous demande néanmoins davantage de concrétisations. Et le délai est court, le Premier ministre lui a donné rendez-vous lundi...

Après avoir dialogué avec les syndicats, nous avons pris 62 engagements, et je les mets en œuvre un à un avec la volonté d'aller le plus vite possible

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